réalisation, maître d’ouvrage: Ville du Blanc-Mesnil, Sodédat 93; 1986 - 1992; réalisation «tout bois» (hors parkings et commerces); mission d’architecte: APS, APD, DCE, AMT, STD 50%, POE 50%, CGT; 225 logements, salle de réunion, 6 ateliers d’artistes; 1979/80; programme: parking d’intérêt régional de 250 places, études préliminaires: un marché, 700 m2 de commerces, 240 logements
– 1986: prototype de 5 logements PLA « tout bois », (première tranche), coût 4737 F TTC le m2 valeur 86 ; butte anti-bruit, tranche en programmation : 50 logements, 1500 m2 d’activités.
– 1987/89 : 88 logements PLA « tout bois », parking souterrain, coût : 4737 F TTC le m2 valeur 96 ;
– 1993/96 : 132 logements « tout bois », 900 m2 de commerces, salle de réunion, 6 ateliers d’artistes, coût 4549 F TTC le m2 valeur 92
« /…/ Au loin, au nord-ouest, des tours et, jusqu’à elles, une étendue de pavillons. Un parking, classique no man’s land, et sur la gauche, en tournant le dos au soleil pour marcher vers le centre du Blanc Mesnil qui se trouve à quelques deux kilomètres, un chantier de constructions franchement audacieuses : des maisons de deux à trois étages s’épaulant, murs revêtus de bois clair, avec des pans coupés imprévus, des fenêtres en losange : toits presque blancs, murs ocre blond, tour des fenêtres rouges. On ne peut pas dire, il y a de l’idée. Les pignons pointent leurs angles vers le ciel comme des proues et les toits s’abaissent parfois jusqu’au sol pour laisser entre eux un étroit passage. « On dirait des drakkars », dit Anaïk. Il doit y avoir à l’intérieur plein de drôle de recoins et de possibilités de jolies soupentes…
(François Maspero, « les passagers du Roissy-Express »
Ce projet cherche à conserver l’échelle de l’habitat existant (zone pavillonnaire du Blanc-Mesnil) par la réalisation de constructions basses, de volumes modestes et découpés, de logements semi-collectifs, de coursives ouvertes, de jardins privés en rez-de-chaussée et de terrasses en étage. Il s’agit d’introduire une proposition volumétrique d’habitat qui présente une solution homogène sur trois plans : horizontal, vertical et oblique, conçue sans rupture brutale entre les volumes extérieurs et intérieurs. C’est ainsi que la rue du Sémaphore, en cul-de-sac, est prolongée par un passage piéton, bordé au premier niveau par des coursives ouvertes et zigzagantes donnant accès aux logements. Il se faufile entre des groupements de taille et de volumétrie différentes, s’entrouvre sur des places et placettes, pour aboutir finalement au secteur plus urbain des commerces en constructions plus dense et plus dramatiques que les précédents.
Les logements, accessibles directement de l’extérieur, différents les uns des autres, sont tous sous pans obliques percés d’éclairages zénithaux; ils ont un, deux ou trois niveaux, une terrasse ou un jardin, ou les deux à la fois. Le bois reste présent à l’intérieur. Les petits triangles obliques à charpente apparente, utilisés seuls ou groupés en fonction de la taille de logement et situés à des niveaux différents, délimitent les parties privilégiées de l’appartement en différenciant et hiérarchisant leurs sous-espaces.
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